A Gabriel PERI

D’où tu es sans doute regardes tu notre ville d’Argenteuil que tu as tant aimée, dont tu as porté les ambitions, les projets, l’avenir dans une période pas facile !

Pour la première fois, en ces circonstances, j’ai honte de la municipalité qui nous dirige !

Chacun connait l’engagement politique qui était le tien. Tu étais celui qui portait fièrement l’idéal communiste. Cet idéal que tu voyais empreint de justice et d’humanité. Tu faisais vivre ces idées au travers du journal l’humanité.

Mais bien au-delà de ton seul engagement politique, parce que notre pays était en danger de fascisme tu as combattu jusqu’au sacrifice de ta vie, le nazisme.

J’ai souvent pensé face au monument érigé à ta mémoire, dans cette avenue qui porte ton nom au courage qu’il t’a fallut, pour aller jusqu’au bout de ton combat, sans regret avec le seul sentiment d’accomplir ce qui était nécessaire pour que vive la liberté. Notre liberté.

Oui Gabriel, je me sens redevable, comme tous les enfants de cet après, de la liberté que tu nous a offerte en donnant ta vie pour nous libérer du joug du nazisme.

C’est pour cela qu’aujourd’hui j’ai peur et j’ai mal. J’ai peur car à la tête de notre ville le premier magistrat, Georges Mothron n’a pas cru bon de commémorer ta mémoire.

On connaissait son anti communisme viscéral qui s’est précédemment illustré en débaptisant les places ou rue, Lenine, marcel Cachin et même Maurice Thorez.

Mais toi gabriel Peri ! Toi qui fût député de cette circonscription, Toi qui a rejoint dès la première heure le rassemblement de ceux qui luttaient contre le fascisme, comment oublier ton combat ?

Oui cet acte est grave et il me fait peur, car il convient de lui donner le sens qu’il a. Tout son sens ;

Ce n’est pas qu’un oubli, c’est un choix.

 Le choix de ne pas honorer celui qui donnât sa vie avec d’autres, contre le fascisme ; Comme si aujourd’hui ce mal ne nous rongeait pas et n’était pas menaçant !

Gabriel Péri, Rino Della negra, Guy Mocquet…Vos noms résonnent dans nos têtes et dans nos cœurs. Parce que vous avez sacrifié votre jeunesse, parce que vous versé votre sang sous les balles, parce que vous n’avez pas pu voir se lever le printemps, parce que vous nous avez permis de vivre dans la paix et la liberté, nous vous devons ce devoir de mémoire..Nous vous devons d’apprendre votre sacrifice à nos enfants..Nous vous devons que demain ne soit pas ce pour lequel vous êtes mort !

Alors oui Gabriel, pour Toi mais aussi tous les autres Lundi 15 décembre  à 18h et à 18h 30 , je serais avec les communistes, les socialistes, des citoyens, et des républicains épris de liberté et de justice devant le monument érigé à ta mémoire pour me souvenir !